C’est la question que se pose le site d’information Wakat Séra, alors qu’une vingtaine de chefs d’États africains participent à la COP26 dans la ville écossaise. Un nouveau sommet consacré aux enjeux climatiques. Wakat Séra ne mâche pas ses mots : « Une fois de plus, ces pays dits les plus développés occuperont toute la scène, pour déverser des promesses qui résonneront aussi creux que les cavités des baobabs centenaires de l’Afrique, agonisants ou morts, sous la pression implacable du changement climatique ».
L’Afrique : le continent le plus à plaindre
C’est ce qu’affirme Le Pays, pour qui l’Afrique « est loin d’avoir les moyens de sa politique pour atténuer les effets des changements climatiques. Contrainte donc de subir et de s’adapter, elle voit là aussi son sort pratiquement lié à la solidarité internationale ».
Et Le Pays poursuit : « Autant dire qu’en raison de sa pauvreté, l’Afrique est un continent exposé qui est parmi les premiers à ressentir les impacts du changement climatique qui se traduisent, entre autres, par des inondations, des sécheresses et vagues de chaleur entraînant des pertes de récoltes ».
Le changement climatique aggrave les inégalités entre hommes et femmes
Dans Le Monde Afrique, on peut lire un entretien de l’écologiste malienne Mariam Diallo Drame. « Il est urgent d’instaurer une justice climatique qui prenne en compte le genre », lance-t-elle. Pourquoi ? Et bien parce que les femmes, avec les enfants, ont quatorze fois plus de risques de mourir que les hommes lors d’une catastrophe naturelle, selon l’ONU.
« Au Sahel par exemple, ce sont les femmes qui vont chercher du bois, puiser de l’eau. Or les sécheresses à répétition rendent leur tâche encore plus éreintante, les points d’eau se tarissent et le bois se fait rare. Elles doivent donc marcher encore plus loin. »
Un engagement des pays riches
Selon Jeune Afrique, « payer pour polluer, être « récompensé » si on ne pollue pas ou peu, financer la transition de ceux qui ont le moins de ressources. Autant d’exigences qui résument les attentes du continent africain ». « C’est bien parce que l’Afrique ne joue qu’un rôle mineur dans le changement climatique de la planète que la question des mesures d’adaptation pour en limiter l’impact est centrale pour le continent. Celui-ci représente 20 % de la population mondiale, mais n’est responsable que de 3 % des émissions de CO2. »
Au Soudan, l’étau se resserre sur le général al-Burhan
Avant-hier, samedi, le Soudan a vécu sa plus grosse journée de manifestation depuis le coup d’État de lundi, rappelle Le Point Afrique.
Khartoum, mais aussi Kessala, et bien d’autres villes du pays : ils étaient des dizaines de milliers de Soudanais à être descendus dans la rue pour protester contre le coup d’État, commente le Point Afrique. Les Soudanais sont entrés en « désobéissance civile », juchés sur des barricades face aux balles réelles, en caoutchouc et aux gaz lacrymogènes des forces de sécurité. « Nous voulons un régime civil et nous n’accepterons pas, cette fois, le partage avec les militaires », lance un manifestant à Khartoum. Et Le Point Afrique déplore : « Le putsch a coupé court aux espoirs d’élections libres fin 2023 et plongé le pays dans l’inconnu ».
Élections sous surveillance en Afrique du Sud
Plus de 26 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour les municipales de ce lundi. Des policiers supplémentaires ont été déployés, notamment dans le KwaZulu-Natal, écrit le site sud-africain The Star. Sur les quelques 4 000 bureaux de vote de la province, 128 sont classés à haut risque par les autorités.
Pour la première fois depuis 1994, l’ANC, l’historique parti de Nelson Mandela, pourrait passer sous la barre des 50 %. Minée par la gestion catastrophique et la corruption qui ont marqué le mandat de Jacob Zuma de 2009 à 2018, « l’Afrique du Sud est nue » déplore une Sud-africaine dans les colonnes du Monde. Avec la pandémie, le pouvoir se retrouve sans la moindre marge de manœuvre financière au moment où le chômage culmine à près de 45 %.
Rédaction/ Rfi
