En visite d’Etat depuis Lundi à Kinshasa, le Président Burundais, Evariste Ndayishimiye, a été reçu le mardi 13 juillet 2021, au Palais de la Nation par son homologue congolais et Président en exercice de l’Union africaine, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Les deux hommes d’Etats ont eu un tête-à-tête de près de deux heures élargi, par la suite, à leurs délégations respectives. Des sujets concernant la coopération bilatérale étaient naturellement évoquées, mais aussi, ceux intéressant la région des Grands lacs, sans oublier, les enjeux globaux du continent.
Une série de mémorandums d’entente dans des domaines bien ciblés aura ponctué la visite d’Etat du Président burundais à Kinshasa. Il s’agit précisément de quatre accords de coopération portant sur le développement, le maintien et le renforcement de la paix, la défense et la sécurité ; sur la facilitation des échanges commerciaux ; sur le développement du chemin de fer à écartement standard sur l’axe Kindu-Uvira-Bujumbura-Kitenga ; et enfin, sur les consultations politiques et diplomatiques.
La signature de ces différents accords de coopération par les ministres des secteurs concernés de deux pays s’est déroulée dans une parfaite cordialité en présence de deux Chefs d’Etats. « Nous avons exploré les voies et moyens de conjuguer nos efforts en vue d’affronter les défis communs afin d’atteindre le bien-être réel de nos deux peuples respectifs », a indiqué le Président Ndayishimiye au cours du point de presse qui s’en est suivi. Il s’est dit convaincu que ces accords vont redynamiser les échanges commerciaux, sociaux, politiques et diplomatiques entre les deux pays. Le numéro Un burundais a particulièrement mis une emphase sur la nécessité pour la RDC et le Burundi de conjuguer leurs efforts pour davantage sécuriser leur frontière commune – terrestre et maritime – afin d’éradiquer les forces négatives qui y sèment la mort tout en sabotant leur développement socioéconomique. D’après lui, la construction du chemin de fer censé relier le Burundi à la RDC va garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens.
Revenant sur les relations d’échanges commerciaux entre le Burundi et la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi a estimé, pour sa part, qu’il était important de capitaliser les liens étroits de fraternité entretenus depuis des lustres entre les peuples burundais et congolais. La signature de l’accord de construction du chemin de fer entre les deux pays, a-t-il dit, « va impulser l’activité économique, créer des emplois et de la richesse et faire reculer la pauvreté ».
Tout en évoquant la perspective d’échange d’expérience en matière de lutte contre la Covid-19 entre les deux pays, il a néanmoins mit un bémol en relevant le contexte délétère dans lequel cela pourrait être envisagé sur fond des sanctions internationales qui pèsent sur le Burundi. Séance tenante, le Président Félix Tshisekedi a plaidé pour la levée des dites sanctions et encouragé l’apport des capitaux internationaux capables à permettre au Burundi de décoller économiquement.
Rédaction / Présidence
