RDC : « j’estime qu’il faut changer le portrait archaïque des familles d’avant, concernant les taches domestiques.» (Neema Kahindo).

D’emblée, lors d’une conférence débat sur le bonheur familial organisée à l’intention de jeunes couples chrétiens de la cité frontalière de Kasindi au Nord-Kivu la soirée  de ce vendredi 4 février 2022 à travers le réseau social WhatsApp précisément dans le forum intitulé « À nous le bonheur familial », plusieurs idées et réactions ont émaillé  dans la galerie.

Dans les classes populaires, la femme mariée est vouée à trois occupations possibles, tantôt elle exerce, chez elle ou au-dehors, une activité salariée. Tantôt elle reste au foyer, sans exercer de profession, ce qui est généralement le cas lorsque les enfants sont nombreux ou en bas âge. Puisqu’au-delà de tâches ménagères s’ajoute aussi la planification de la vie familiale.

En effet, les tâches ménagères à faire peuvent parfois causer des frustrations et des tensions au sein d’un couple et rendre encore plus difficile la conciliation travail-famille. Un partage équitable de ces tâches entre les partenaires peut toutefois aider à diminuer le stress et à rendre la vie familiale plus facile.

« De toute évidence, il reste que c’est une question d’éducation et d’habitude. Dans une société patriarcale comme la nôtre, l’homme occupe la place suprême de père de famille craint et adulé. Il n’est pas question pour lui de mettre la main à la pâte. Nous pensions ces mentalités révolues à une époque où les femmes sont les égales de l’homme, sur les bancs des écoles, au travail et en matière de droits » a indiqué Maître Adolph Muteba, avocat inscrit au barreau de Kinshasa.

Pour lui, Il n’est pas donc évident qu’au pays des droits de l’homme et de l’égalité, la femme s’attèle encore à la corvée de la cuisine, de la lessive et du repassage, en passant par la case changement de couches de bébé et préparation des biberons.

Sur le même sujet d’ordre sociale, Neema Kahindo coordinatrice de l’ONG « Femme Éveillée » a révélé que dans certaines familles, même si la femme rentre exténuée du travail, au même titre que l’homme, ceci n’empêche pas que chez elle, elle se trouve obligée de faire le ménage et d’être aux fourneaux.

« j’estime qu’il faut changer le portrait archaïque des familles d’avant, concernant les taches domestiques », a-t-elle argumenté.

Pour améliorer la conciliation famille, nous partageons les tâches ménagères avec mon épouse

de façon équitable c’est-à-dire clairement, nous trouvons un consensus sur qui fait quoi et à quel moment, témoigne M. Muhindo Katavali, marié et père de trois petits garçons.

« Un homme ne doit pas “aider” sa conjointe dans les travaux ménagers. Il doit participer aux tâches. “Aider” sous-entend que la femme est la seule responsable des tâches. “Participer” reconnaît que les membres du couple sont également responsables de maintenir leur environnement et de faire ce qui doit être faire », a réagit le philosophe et artiste cinéaste Christian Lubango, membre du centre culturel de Yolé Africa de l’Ouganda. 

Paul Zaïdi

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