La commission de l’Union Africaine, les ministres des affaires étrangères de l’Egypte , du Soudan et de l’Ethiopie prennent part à la conférence ministérielle sur le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), qui a démarrée ce dimanche 04 Avril 2021 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, sous la barbe de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo Président de la République et Président en exercice de l’Union Africaine.
C’est suite à sa grandeur qu’il fait l’objet de négociations tripartites entre les 3 pays (Égypte, Soudan et Ethiopie) pour trouver un accord consensuel. Ses assises ont une durée de deux jours soit du 04 au 05 Avril; d’abord en une session protocolaire et une session à huis clos.
Pour cette première journée inaugurale, devant les représentants des 3 pays concernés avant la séance proprement dite des pourparlers à huis clos et en paritaires, deux allocutions ont été faites.
En premier lieu, c’est le Commissaire Politique, Paix et Sécurité de l’Union Africaine Monsieur Bankole qui a dans son discours, souhaité une solution durable à ce dossier. Il a félicité l’initiative du Président en exercice de l’UA Félix Tshisekedi qui a opté pour « une solution africaine aux problèmes africains ».
Prenant la parole en deuxième position, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a commencé par rappeler les précédentes initiatives prises par ses pairs africains autour de cette question; il s’est montré optimiste quant à une isssue heureuse sur ce projet qui devrait être « une source de vie et de paix », a-t-il souligné.
« Je pense personnellement que la décennie des rencontres et des négociations n’a pas été une décennie perdue. Bien au contraire elle a servi à déblayer le terrain, à mieux cerner et comprendre nos préoccupations, appréhensions et ententes respectives», a renchéri le premier citoyen africain.
« Le fleuve Nil doit demeurer une source féconde de vie et de prospérité partagée dans un processus gagnant-gagnant, respectueux des intérêts mutuels et réciproques des Etats et peuples concernés », a-t-il ajouté.
Devant ses hôtes de marque, Félix Antoine Tshisekedi est revenu sur les deux cycles de négociations tenus par son prédécesseur à la tête de L’UA, le Président Sud-africain Cyril Ramaphosa, qui leur ont permis de produire la première ébauche d’un accord. Il s’agit d’un texte qui met en évidence les positions des parties et qui propose une voie de sortie.
Pour sa part, le président Tshisekedi veut « consolider les acquis de cette ébauche d’accord, surmonter les écueils et aller de l’avant ». « *La poursuite des négociations tripartites à Kinshasa a l’avantage de pouvoir sortir ces négociations du virtuel pour le présentiel physique, « face to face » comme disent d’aucuns.
Elle peut être considérée comme une étape importante, un événement majeur, un pas décisif, mais elle ne constituera véritablement pas un tournant capital que par le contenu que tous ensemble, nous lui donnerons, si nous sommes animés par la détermination et le courage de surmonter les obstacles.
Ainsi, la réunion de Kinshasa se fixe comme objectif de « déclencher une nouvelle dynamique qui devrait nous permettre de franchir de nouvelles étapes et de les consolider, notamment par la mise en place d’une feuille de route consensuelle, fixant les objectifs, la périodicité et les lieux de nos rencontres, en tenant compte des contraintes temporelles », a conclu le Président Félix Antoine Tshisekedi.
Il est à noter qu’après ces deux allocutions, les ministres des affaires étrangères des trois pays à savoir: Madame Mariam Al Mansoura Elsadig Almahdi du Soudan, Madale Demeke Mekonnem de l’Éthiopie et Madame Sameh Shoukry de l’Égypte, accompagnés de leurs ministres sectoriels et d’autres experts ont poursuivi leurs échanges à huis clos. Cette conférence ministérielle va se clôturer ce lundi 05 Avril 2021.
Simon Mutombo
