Tribune : « Code de la famille, Daniel Mbau marque l’histoire avec sa loi fixant la dot à 500 $ en milieux urbains et 200 $ en milieux ruraux » (Erik Binga)

Traditionnellement depuis l’époque médiévale, la dot désigne l’apport qu’un époux ou une épouse verse à la communauté des biens. Ceci dit, la dot est perçu comme un symbole pour matérialiser la détermination de l’époux ou l’épouse à vouloir vivre en communauté des biens et donc en mariage qui respecte la bible dans le livre de Genèse qui dit (l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chaire).

Mais au pays de Lumumba, Kasa-Vubu, Mobutu, les Kabila et actuellement les Tshisekedi, la dot ressemble à un fonds de commerce. Les filles sont cédées à leurs futurs époux moyennant des fortes sommes en dollar américain tournant au tour de (2000 $ à 5000 $) avec toute une panoplie des biens exigés par la famille de l’épouse.

Les filles futures épouses otages de leurs propres familles restreintes et élargies au Congo

À Kinshasa, pour épouser une fille, il faut bien se mettre dans son 31, serrer les dents, invoquer les esprits des ancêtres tout en dévalisant la banque par ce qu’on appelle un crédit mariage de plus de 24 mois de l’échéancier à forte dose d’intérêt de plus 15 % la mensualité.

La conjoncture des familles congolaises dû par les guerres incessantes des années 90 et début de l’an 2000 ont transformé pratiquement la persuasion de la dot par les parents des épouses. Certaines exigent et énumèrent même des groupes électrogènes, des écrans plats 54 pouces, des véhicules de luxe, des cartons de whisky de marque, des smartphones à la mode, des casiers des bières et chaises en plastiques pour créations des terrasses, à la place des symboles accessibles jadis réclamés par différentes tribus formant l’actuelle RDC. Ce qui rend les mariages actuellement au Congo comme un exploit pour la génération actuelle (Alongi na ye, folklore et danse pour soulager les dépenses consenties par la famille de l’epoux).

La proposition de loi portant modification du code de la famille de l’honorable Daniel Mbau

On pouvait critiquer nos élus pour avoir la tête tournée toujours vers leurs émoluments ou avantages liés à leurs rangs des députés (porte-parole du peuple), mais certains parmi eux travailles réellement pour les intérêts de la communauté ainsi que leurs bien-être quotidien. Les dérapages constatés dans la listing de la dot dans certaines familles commençaient à décourager les familles de l’époux voir même à déterrer la galère ou le capitalisme de la majorité des familles des épouses en RDC surtout à Kinshasa.

Selon la majorité d’entre elles, la dot est un moyen d’enrichissement rapide, de soulagement de la pauvreté, une vente aux enchères, voir même un fond de commerce. Aucune fille à Kinshasa coûte moins de 2000 $ la dot en numéraire sans compter la liste des biens à complément.

C’est ainsi que, le jeune député Honorable Daniel Mbau propose une loi au parlement modifiant le code de la famille qui fixe la dot désormais à 500 $ dans les milieux urbains (eu égard au niveau d’études de l’heureuse épouse) et à 200 $ dans les milieux ruraux.

Les avantages de la loi Mbau dans le futur

Cette loi aura le mérite de décomplexer le mariage surtout à Kinshasa et à éviter le marchandage des filles par leurs familles au moment de fixer la dot.

L’État de droit se devrait se matérialiser dans tous les secteurs de la vie quotidienne des congolais même qu niveau de nos familles car dit-on (Qui trouve une femme trouve le bonheur) on ne peut pas prétendre dire qu’on a trouvé le bonheur en épousant une femme quand on sait que les efforts consenties ont pratiquement ruinés son patrimoine et sa dette à la banque pour certains époux réduit le nouvel heureux époux à vivre sa future vie en longue période de vache maigre.

Erik Binga,
Conseiller en communication et médias

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