Le Rwanda a imposé une tragédie multiforme à la République démocratique du Congo, à travers le Mouvement du 23 mars (M23), un groupe terroriste qui a poussé plus de 2.000.000 de Congolais à l’errance et détruit plusieurs centaines d’écoles, selon un rapport gouvernemental congolais jeudi.
«Au-delà de la tragédie humanitaire avec 2,3 millions de déplacés et les conséquences que cela fait courir avec la déforestation et la pression pour la recherche pour ses populations déplacées, la scolarité de plus de 200.000 enfants est compromise : 247 écoles ont été détruites ou incendiées, 123 désertées, 61 occupées par les déplacés internes, 67 aires de santé touchées, 14 écogardes tués depuis 2021 », a décrit le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya. Ce dernier a rappelé les dommages causés sur le parc du Virunga, patrimoine protégé de l’humanité restés incalculables et qui peuvent nécessiter d’après les experts, une bonne dizaine d’années pour sa réparation.
«Les activités économiques autour du Parc de Virunga ont été totalement perturbées occasionnant des pertes évaluées entre 40 et 60 millions USD. Ce conflit a aussi une incidence sur le processus électoral : 1,5 millions de personnes en âge de voter ne se sont pas encore enrôlées et les candidats aux prochaines élections n’ont pas encore déposé leurs dossiers. Et pourtant, nous voulons qu’ils participent pleinement au processus électoral afin d’exercer leur droit le plus légitime », a-t-il relevé.
Au plan économique, a noté le ministre Muyaya, plusieurs projets d’infrastructures n’ont pu être exécutés notamment la construction de la route Bunagana-Goma, entrainant des pertes énormes au Trésor public au niveau national et provincial : « Rien qu’avec le poste frontalier de Bunagana, on enregistre plus d’1 million USD de manque à gagner chaque mois », a dit Patrick Muyaya. Par ailleurs, le ministre de la Communication et médias a réaffirmé l’engagement du gouvernement congolais, conformément à la ligne définie par le Président de la République dans les différents processus qui malheureusement butent par la mauvaise foi du Rwanda.
Saluant les prises de position de l’Union européenne et de Washington qui ont sanctionné les officiers rwandais face à ces crimes commis sur le territoire congolais, le ministre Muyaya a appelé l’opinion tant nationale qu’internationale à lire le présent numéro du Livre Blanc qui complète le précédent dans le souci de s’apercevoir de la véracité des faits sur la crise en cours sur le territoire congolais et de s’affranchir des mensonges distillés par une certaine propagande à ce sujet.
Intervenant à son tour, la ministre d’État, ministre de la Justice, Rose Mutombo a présenté l’importance de ce Livre blanc qui essaie de lister certains crimes commis dans les conflits armés comme preuves devant appuyer les plaintes déposées devant les différentes juridictions internationales. Elle a invité le peuple congolais de parler de ce document afin de porter la voix de ce document.
Rédaction /ACP
