La distribution des produits pétroliers a repris samedi à Lubumbashi, une importante agglomération du Sud-Est de la République démocratique du Congo, après trois jours d’interruption et des discussions sur le prix entre la mission gouvernementale et les opérateurs pétroliers, a appris dimanche l’ACP de source officielle.
« Les pétroliers du Haut Katanga ont accepté, samedi, de reprendre la distribution du carburant à la pompe, après quelques jours de perturbation, à l’issue des discussions entre la mission gouvernementale conduite à Lubumbashi par le vice-Premier ministre de l’Économie nationale Vital Kamerhe et les opérateurs du secteur pétrolier de cette zone», selon un communiqué du ministère de l’Economie nationale reçu dimanche à l’ACP.
La délégation gouvernementale, en séjour de travail depuis samedi à Lubumbashi, a examiné à fond les différentes revendications des opérateurs pétroliers afin d’y apporter des solutions idoines.
«Nous avons passé en revue trois questions concernant le paiement des pertes et manques à gagner, je vous annonce que le gouvernement va payer d’ici mercredi une seconde partie, en privilégiant pour cette fois la partie Est avec 55% et la partie Ouest à 45 % », a déclaré le vice-Premier ministre en charge de l’Economie nationale, Vital Kamerhe
Et de poursuivre : « Concernant la structure des prix, nous allons signer une nouvelle structure des prix qui s’approche de la réalité sans pour autant peser sur les consommateurs ni affaiblir les opérateurs pétroliers. Nous avons répondu favorablement à l’appel des opérateurs sur la certification des pertes et manques à gagner dans le Haut-Katanga. Une grande réunion sur la certification sera tenue et nous allons certifier toutes pertes et tout manque à gagner y compris les arriérés et arriver à mettre fin définitivement à cette question », a-t-il martelé.
Le vice-Premier ministre a tenu également à préciser que la situation connue récemment à Lubumbashi est corolaire à la variation des facteurs qui entre en compte dans la structure des prix des produits pétroliers à l’échelle internationale, dont l’augmentation de 30% du prix de baril.
Selon lui, de grands fournisseurs ont tendance à retenir leurs stocks, une situation qui se répercute sur les entreprises qui s’approvisionnent auprès d’eux, avant d’annoncer que le gouvernement congolais a décidé de mettre fin aux exonérations dans le secteur pétrolier.
La FEC salue la promptitude de Félix Tshisekedi
Pour sa part, Patrick Mulang, président provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC/Haut-Katanga, a salué la promptitude du Président Tshisekedi et du gouvernement à apporter les solutions immédiates aux cris des opérateurs pétroliers du Katanga.
« Il serait ingrat pour nous de ne pas remercier le président Félix Tshisekedi au travers le vice-Premier ministre Vital Kamerhe pour cette opportunité de dialogue qu’il a établie avec nous. Nous saluons cette promptitude du gouvernement à apporter des solutions à nos problèmes. Aussitôt que nous avons reçu la confirmation de l’arrivée de la délégation ça nous a soulagé. C’est pourquoi nous avons anticipé en reprenant la distribution car nous savions que nous allions avoir l’oreille du gouvernement. Voilà que la situation est décantée car nous venons d’avoir des solutions et non des promesses. », a martelé Patrick Mulang.
La source a précisé que la délégation gouvernementale a foulé le sol de Lubumbashi par confiance aux solutions apportées, toutes les stations-service ont repris la vente au prix officiel de 3.485 FC, le litre pour l’essence et 3.665 FC pour le gasoil alors que les vendeurs du marché noir communément appelés « Kadhafi » vendaient déjà le litre à 5.000 CDF.
Pour rappel, la délégation du gouvernement de la République démocratique du Congo est arrivée samedi à Lubumbashi, dans le Haut Katanga, pour examiner les revendications des opérateurs du secteur pétrolier.
Rédaction / ACP
