La construction et l’entretien des infrastructures est un défi majeur pour le développement de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP, mardi, au cours du briefing du gouvernement sur « le bilan et perspectives du secteur des infrastructures ». « La RDC est face à un défi majeur en terme d’infrastructures pour son développement et qui nécessite des moyens financiers énormes et du temps pour réaliser des ouvrages de qualité », a déclaré Alexis Gisaro, ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics.
Le ministre d’Etat a rappelé les quatre axes principaux qui ont marqué son action à la tête de ce ministère, à savoir : les voiries (incluant les infrastructures routières construites dans les zones urbaines), les routes nationales (routes d’intérêts provinciaux), les infrastructures en termes de bâtiments et la lutte antiérosive.
Reconnaissant le déficit d’infrastructures en termes de voiries, Alexis Gisaro a révélé que le gouvernement a reçu la mission expresse du Président de la République de faire tout ce qui est de son possible pour lutter contre le phénomène des embouteillages. Ainsi, « il a été notamment question de pouvoir réhabiliter, moderniser et entretenir les voiries existantes afin d’atteindre l’objectif afin de fluidifier la circulation », a dit le ministre Gisaro.
« Nous avons mis en place différents projets, dont les sources de financements sont de trois ordres notamment, les projets financés en ressources propres provenant du Trésor public et le Fonds national d’entretien routier (FONER), le partenariat public-privé et le programme sino-congolais« .
Parmi les projets pilotes, le ministre d’Etat a épinglé le projet en ressources propres « Kinshasa zéro trou », le projet « Points chauds » : financé par le FONER, celui de désenclavement de Camp Luka, la réhabilitation de l’avenue Nzolama, etc., soulignant que la ville de Kinshasa souffre de carence d’infrastructures de voiries. Il a évoqué également les projets réalisés en partenariat public-privé dont Tshilejelu, un projet pilote à partir de la ville de Kinshasa (42 artères ciblées sur un linéaire de 86 km) et des villes de l’espace Kasaï, où le niveau de réalisation est situé à 45%.
Au chapitre relatif au volet « Routes », Alexis Gisaro a noté les avancées avec la route Kasindi-Beni-Butembo, dans la province du Nord-Kivu (Est de la RDC). « Cette route est en pleine réhabilitation. Si tout va bien, à partir du 19 novembre courant, des travaux d’asphaltage de la Route nationale numéro 4 (RN4), compris entre Beni et Kisangani. L’autre projet c’est celui de la Route nationale numéro 1 (RN1). Nous sommes en train de la construire progressivement : « aujourd’hui, quand vous quittez Kinshasa pour l’espace Kasaï, la route est à 80% achevée », a-t-il précisé. Par ailleurs, il a annoncé faire une descente le 14 novembre à Mbuji-Maji pour lancer les travaux de modernisation de la RN2 qui va relier la ville de Mbuji-Mayi (centre de la RDC), à Bukavu (Est de la RDC). « Nous avons commencé par la RN1, nous voulons qu’elle soit connectée à la RN2 », a-t-il dit.
Le ministre d’Etat Gisaro a, en outre, annoncé un grand projet d’acquisition d’engins et d’équipements pour l’Office des routes de l’OVD. Ces deux entreprises souffrent aujourd’hui du déficit en équipements. « Nous avons, dans le cadre d’un partenariat public-privé, signé un contrat d’acquisition de 5.600 engin dont 115 sont déjà présents à Kinshasa, dont nous avons déjà commencé à les déployer et 200 en voie d’acheminement », a-t-il annoncé.
Rédaction /ACP
