Tribune : « Assassinat de Chérubin Okende, les gens doivent répondre » (Claudel Lubaya, député national)

Un ancien ministre et député de son état, Chérubin Okende, a été retrouvé inerte, le corps criblé de balles, dans son véhicule. C’était l’effroi. Le drame. La tragédie. Qu’en est-il de l’enquête? Qu’en est-il des conclusions de l’autopsie ?

A ce jour, seuls le garde du corps et le chauffeur sont en détention comme premiers suspects. Qui d’autre a été entendu, en dehors des membres de sa famille, dans le cadre de l’enquête ? Personne. Qui d’autre est soupçonné, dans le cadre de l’enquête ? Personne. Puisqu’il n’y a jamais eu de crime parfait, qui va éclairer l’opinion et la famille sur les circonstances de cette tragédie ? Personne ne dit rien, et la vie continue, comme si de rien n’était. Où est passée l’émotion ? Où est passé le deuil ? Plus d’un mois après, des questions se posent, des doutes persistent.

Personne n’assume. Personne n’est puni. Personne n’est soupçonné. Et le pays fonctionne, comme si de rien n’était. L’Assemblée nationale, dont il était membre, s’est contenté d’un communiqué alambiqué, sans plus. Le gouvernement, dont il fut membre, s’est contenté de déclarations, sans plus. La justice, ou ce qu’il en reste, s’est fourvoyée dans des déclarations contradictoires, avant l’enquête.

J’en appelle à une prise de conscience collective pour que lumière soit faite sur ce drame qui endeuille la famille d’un homme dont personne ne connaît les motivations de ses assassins. Et si, jusqu’au bout, lumière n’est pas faite, ça sera un crime d’État, faute pour l’État de n’avoir pas établi la vérité. Justice pour Chérubin, justice pour sa famille, justice pour la démocratie, justice pour le Congo.

Hon. André Claudel Lubaya, député national.

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