Tribune : « L’épée de Damoclès suspendu sur l’Assemblée Provinciale du Haut-Lomami » (Me Rigot Makabi Ngoy)

L’arbitraire se porte bien dans le Haut-Lomami. L’Assemblée Provinciale du Haut-Lomami défie le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières. Elle a désigné la personne qui assure désormais la direction des affaires courantes.

Pour assouvir la cupidité de la plus médiocre des Assemblées provinciales qui est celle du Haut-Lomami, ses membres ont porté le choix sur un naïf de ministre, une marionnette, un ministre manipulable classé huitième selon l’ordre de préséance. Il s’agit du Ministre provincial en charge des Sports. Cela s’est fait en violation de leur propre Règlement Intérieur qui reconnaît de droit ce rôle au Ministre le plus séant, en l’occurrence le Ministre Provincial en charge de la Fonction Publique qui est classé juste après son collègue déserteur en charge des Finances.

A cette allure, si l’on n’y prend pas garde, cette Assemblée très pauvre en production parlementaire et riche en motions, pourra désormais relever toute personne de ses fonctions pour placer une marionnette à sa solde. Des décisions en perspective se murmurent déjà dans les couloirs de l’immeuble de la Territoriale qui abrite le Ministère de l’Intérieur.

Pour stopper les ardeurs et prévenir les velléités de cette Institution qui, pour les intérêts mesquins de ses membres, bloque le fonctionnement de l’Exécutif, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le tout conformiste, inamovible et très imperturbable ASELO OKITO WA KOY Daniel entend prendre des sanctions qui iront jusqu’à la suspension du fonctionnement de cette médiocrité de l’Assemblée Provinciale du Haut-Lomami.
La durée de cette suspension pourrait aller à six mois.
Pour rappel, en mai 2017 et pour des raisons alimentaires, elle avait amorcé une procédure qui avait conduit à l’adoption de la censure du gouvernement provincial.

En novembre 2019, encore pour des intérêts mesquins, elle est revenue à la charge et déchu un Gouverneur qui n’avait pas encore présenté le Programme d’action de son Gouvernement, donc qui n’avait encore aucun engagement avec elle.
En décembre 2020, elle a voté la déchéance de son Président. Elle est revenue à la charge en mars 2021 pour faire partir les autres membres du Bureau.

Plus décemment encore, elle a voté la décision de poursuite et la mise en accusation du Gouverneur de province ad intérim, créant ainsi un vide dans le vide, à la tête de l’Exécutif de cette province qui n’a pas de gouvernement depuis le début de la législature. Il revenait depuis lors à l’Autorité hiérarchique de tutelle du Vice-Premier Ministre et Ministre en charge de l’Intérieur d’instruire au Ministre préséant d’assurer, comme de droit, la direction des affaires courantes.

C’est tout le contraire qui s’est produit dans cette province dite autonome où l’arbitraire passe pour la règle.
Il est également important de rappeler le rôle de l’Assemblée Provinciale tel que défini et circonscrit à l’article 197 de la Constitution en vigueur. Il se limite au vote des édits et au contrôle. Ce dernier peut éventuellement conduire à la mise en cause ou la mise en accusation.

Il est aussi important de signaler qu’immédiatement après le vote de la décision de poursuites et la mise en accusation du Gouverneur de province ad intérim, la sulfureuse Présidente de cette Assemblée Provinciale s’était substituée en Chef de l’Exécutif, Gestionnaire des Crédits du Gouvernement Provincial pour ordonner et engager des dépenses du Gouvernement Provincial.

En escale à Lubumbashi après le forfait, répondant à la question d’un journaliste de savoir s’il était dans les prérogatives de l’Assemblée Provinciale de désigner un intérimaire, la Présidente de cet organe récuse la compétence du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières en affirmant : « Nous sommes autonomes ; L’Assemblée provinciale est autonome. Et il advient au VPM de pouvoir juste entériner ce qu’a décidé l’Assemblée Provinciale qui est l’émanation du peuple … »

Le bras de fer est désormais engagé avec l’autorité de tutelle qui reste conformiste et pour qui l’intérim est de droit.
La sanction exemplaire contre cet organe qui plombe le développement de cette province sera accueillie favorablement par tous les habitants qui se croient abandonnés à leur triste sort.

Me Rigot Makabi Ngoy, Fils du Haut-Lomami

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