Tribune : « Un congolais se préoccupe plus de la date de l’élection du futur président, que de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement, ou même de l’accès aux soins médicaux pour tous » (Axel T. Zama)

L’élection présidentielle, est toujours sujet des polémiques, à mon humble avis, si l’acteur politique congolais à l’instar de Ngoie Kasanji, commence à réfléchir sur comment allouer suffisamment des fonds au développement, et l’amélioration des conditions des vies des congolais et des congolaises, ce que l’homme congolais peut espérer des jours meilleurs à l’horizon… Mais dans le contexte congolais, l’élection présidentielle à plus d’enjeux aux yeux de l’électeur congolais que même le développement du Congo ne représente rien, en effet un congolais se préoccupe plus de la date de l’élection du futur président, que de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement par exemple, ou même de l’accès aux soins médicaux pour tous, et donc voter un président de la République aux élections indirectes , est une privation luxueuse, que l’électeur congolais ne peut se permettre à n’importe quel prix, c’est aussi une forme de souveraineté et un prestigie que détient l’électeur congolais, et que perdre cette dernière ne serait sans conséquences, dès lorsque de temps en temps certains congolais ne jurent que par la dissolution du parlement et donc n’ont aucune confiance dans le parlement…

Est-ce que le FCC, utiliserait des malices pour préparer le retour de Joseph Kabila ?? Je crois que c’est imprudent de répondre par affirmatif, d’une part, il est difficile de savoir ce que Kabila pense, et d’autres part, il n’est pas cohérent de toujours voir le FCC dans l’exercice du mandat d’un député qui fait une proposition, je crois que les propositions des députés sont beaucoup plus d’ordres institutionnelles, que politiques, une proposition peut être bonne ou mauvaise selon l’appartenance politique, mais je pense que le retour de KABILA à la présidence est un sujet Complexe, que seule la cour constitutionnelle a compétence d’éclairer l’homme politique congolais une fois pour toute….

Avec les dénonciations sur les élections des sénateurs et gouverneurs, la proposition de M. Kasanji, trouvera beaucoup de résistances, et elle ne sera pas facilement accepter par certains acteurs politiques du pays, mais aussi il faut souligner que l’élection présidentielle indirecte, donnera plus des légitimités aux miliciens qui endeuillent le peuple Congolais depuis 20 ans, car si certains rebelles, comme ceux du RCD, MLC, ont accepté la paix, c’est justement parce qu’un compromis, qui responsabilise le peuple comment souverain primaire direct par les élections avait été trouvé… Je pense que l’élection indirecte du président serait une source de tension, et de déstabilisation dans la partie Est de la République…

Axel Tshizau Zama, Analyste Politique