RDC : La DCN fustige la décision du cardinal Ambongo relative au personnel enseignant au sein des écoles conventionnées catholiques (Déclaration)

La Dynamique CACH National (DCN) répond au cardinal et à l’opinion publique que la République Démocratique du Congo est un état laïc où les enseignants sont payés par le Trésor Public et non pas par les parents d’élèves.

En d’autres termes l’éducation nationale relève du domaine exclusif de l’État, cela quelques soient les intervenants dans ce champ.

La DCN rappelle au prélat catholique certaines dispositions de la Constitution et du code du travail, précisément aux termes des articles suivants :

1). L’article 13 de la Constitution stipule :  » Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique. »

2). L’ article 36 alinéa 3 de la Constitution de la République Démocratique du Congo dispose ceci : « Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses croyances ou de ses conditions socio économiques ».

3). Et l’article 62 alinéa 2 de la loi n°015/2002 du 16 octobre 2002 portant code du travail telle que modifiée par la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 précise ceci : « Ne constituent pas de motif valable de licenciement notamment la race, la couleur, le sexe, l’état matrimonial, les responsabilités familiales, la grossesse, l’accouchement et ses suites, la religion, l’opinion politique… »

La DCN rappelle que les enseignants non catholiques, qui donnent cours dans les écoles conventionnées catholiques, ne peuvent pas être lésés ou licenciés en raison de leurs croyances religieuses.

Si tel sera le cas, ces licenciements seront simplement abusifs et exposeront l’église au paiement des dommages-intérêts. Aussi, le recrutement des nouveaux enseignants ne devrait pas reposer sur les critères discriminatoires de la religion catholique.

Certes, combattre la mesure de la gratuité dans les établissements scolaires publics c’est combattre indirectement et directement les actions du président de la République.

La DCN en appelle à la vigilance et mobilisation populaire derrière la vision, les efforts et les actions du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Pathy Mukanya-Mundadi Bin Omar, président national

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