Tribune : « 17 ans après le massacre de Kilwa, les familles exigent toujours réparation » (Mutombo Faustin Katanga)

Le massacre, qui a fait 70 victimes civiles, avait été perpétré le 15 octobre 2004 par l’armée congolaise conduite à l’époque par le colonel Adémar alors qu’elle pourchassait un groupe des rebelles. En 2017, la Commission africaine des droits de l’homme demandait à la RDC de débourser la somme de 4,36 millions de dollars à titre de réparation. Une demande restée sans suite. ONG et victimes déplorent l’inertie des autorités.

Le massacre s’est produit alors qu’il avait 31 ans. Dike Kunda a perdu deux membres de sa famille et 17 ans après, il continue à se battre dans la douleur pour obtenir justice : « J’ai perdu mon père, il a été torturé par les militaires FARDC et puis ma petite sœur a subi un viol collectif. Nous disons qu’il y a continuité de l’État. Quand un dossier a été géré par un gouvernement passé, celui qui succède ne doit pas le laisser moisir dans les tiroirs. »

L’ONG Afrewatch assiste les familles des victimes dans leur combat et elle n’entend pas baisser les bras. Pour Richard Mukena, l’un des responsables, l’État Congolais doit procéder à la réparation telle que recommandée par la Commission africaine des droits de l’homme : à savoir débourser la somme de 4,36 millions des dollars pour indemniser les familles.

« Avec la présidence de la RDC au niveau de l’Union africaine, on pensait que le président de la République allait mettre en pratique cette décision de la Commission, une façon de pousser les autres États au respect des droits humain, au respect des engagements mais on sent que le gouvernement congolais hésite toujours », explique Richard Mukena.

Mutombo Faustin Katanga

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